Saison 2016-17 :
Le 23 novembre : Bonjour à tous.
J’ai le déplaisir de vous annoncer que je suis définitivement nulle en informatique. La conséquence c’est que mon ordinateur n’étant plus opérationnel, je ne peux plus m’en servir tous les jours. La conséquence de cette conséquence c’est que ce site internet étant fait depuis ce vieil ordinateur, je ne peux plus l’alimenter lorsque je suis en déplacement.
Bref. Cela explique pourquoi les nouvelles sont vieilles. Mais, dans ce nouveau monde hyper connecté, je me suis créée une page facebook, superbe ma foi (je rigole) que j’alimente où que je sois.
Donc si vous voulez des nouvelles fraîches, allez visiter cette page que je remplis de mes bêtises ordinaires racontées avec soin ou non.
Si vous préférez rester fidèle à ce site, j’essaierai de le mettre à jour une fois par mois lors de mon retour au bercail.
Ce début de saison m’honore de deux nouveaux partenaires :
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-le comté Rivoire qui, payé par une adversaire farouche, me fourni à profusion ce délicieux fromage doré (je me pense que j’irai plus vite dans les descentes).
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-L’entreprise GBA : distributeurs de granulés de bois en vrac pour le chauffage. Partenariat qui me tiens à coeur puisque cette entreprise est championne du circuit court et local, de la production à la combustion des granules. De belles valeurs que j’espère partager aussi.
Bilan : Je vais donc pouvoir engloutir tranquillement mon fromage en me chauffant l’estomac :) Parfait !!
Là, c’est l’heure du grand départ. J’ai déjà les jambes qui tremblent. Cette année, je sais que je suis attendue. Ou du moins même quand j’essaie de rester neutre, je sens et j’entends le bip-bip du portillon de départ… Ho non, déjà !!!! Ho oui, je n’en peux plus d’attendre !!!
La préparation ne s’est pas déroulée comme celle de l’an passé, cette année j’ai éprouvé plus de difficulté à partir en stage, à me motiver pour l’entraînement, j’ai souvent oscillé entre des périodes de fatigues physiques et mentales et des petits bobos perturbant le plan d’entraînement….Sans compter que la petite grandit et se rend compte du départ de sa maman, ce qui n’arrange pas mon affaire et me fais comme un trou sous le côté gauche de ma poitrine.
Serait-ce du stress permanent ou de la fatigue mentale ?
Je ne sais pas mais dans quelques jours je serai fixée sur mon niveau.
Plus que quelques nuit à cauchemarder tranquillement et enfin, le goût du sang dans la bouche fera son retour, laissant une trace ferrugineuse dans ma salive et décrassant mes poumons…. !!!
A bientôt sur les pistes, et pourvu que ça glisse !!
Marie
Le 10 septembre:
Les affaires reprennent.
Après les vacances, tout le monde est il est beau et bronzé.
Bronzé oui, car il a fait très beau et très chaud et qu’il continue de faire très beau et très chaud. Et tout le monde est content parce que finalement une beau dorée c’est plus joli, alors moi la première, j’entretiens doucement mon cancer de la peau...
Peut être est-ce la légère fatigue des gros mois d’entrainement estivaux ou simplement un petit ras le bol qui traine, un peu comme un rhume chronique, mais en ce bel et abominable été indien tout m’énerve. D’habitude je ne dis rien mais aujourd’hui je dis :
Multiplication des catastrophe, des incendies aux crues, des virus au déclin d’espèces, chaque mois bat un record de chaleur (Bravo le mois de septembre, tu as encore gagné :)) trop bien, l’année 2016 sera encore mieux que la précédente déjà primée aux Oscars).
On est trop fort.
Je dis «on» parce que c’est nous tous «un pour tous, tous coulés», le bateau prend l’eau et on continue de percer la coque par souci de style.
Je pense bien que ces mots ne servent pas à grand chose car maintes fois répétés, et qu’à moins de déambuler en femme sandwich dans les rues en scandant mes pamphlets misanthropes, je ne récolterai que dédain et pitié mais qu’à cela ne tienne, je hais la flemme et l’envie de posséder.
Flemme oui : Aller jusqu’à la poubelle c’est trop fatigant, mon paquet de clope pèse trop lourd dans la voiture, il vaut mieux le jeter par la fenêtre c’est plus propre (à noter que «clope» peut être remplacé par «canette de 1664», «coca», «cartons de McDo» ou «paquets de chips», je le sais, à force de fréquenter les côtés de route...... doit-on conclure que les fumeurs, buveurs ou adeptes du McDonald sont soucieux de la propreté de leur voiture ?)
Flemme encore et tout autour de moi : éteindre la lumière ou la télé des chambres d’hôtel, trop dur et trop long, et puis de toute façon, c’est pas nous qu’on paye :)
A noter que la voiture doit avoir des actions dans la grande entreprise «flemme» lorsqu’on remarque le nombre de trajets inutiles et très courts où elle nous accompagne gentiment (toujours très brave d’ailleurs et sans parler, la femme parfaite).
Posséder : les exemples ne manquent pas, du nouvel i-phone 15 à la 20 ème paire de chaussure, tous les prétextes sont bons pour acheter neuf parce que le neuf sent bon, le neuf est beau et nous sommes des pies : aimantées par ce qui brille.
Et pourtant... Les solutions ne manquent pas : on les a toutes déjà inventées, le truc cool c’est que ce n’est même pas la peine d’attendre que nos dirigeants prennent les bonnes décisions (laissons les se disputer l’électorat de 2017): on peut les prendre tous seuls comme des grands, il faut juste s’armer d’un peu de courage et de motivation.
Pour les motivés, il suffit de se renseigner sur internet où pullulent les initiatives individuelles et collectives, de contrôler le contenu de nos assiettes en regardant des documentaires comme par exemple «Demain» (le film à voir aujourd’hui hahaha...:))
Moi je ne rêve pas d’une ville de vélos et de piétons, je rêve juste d’une planète telle que j’ai pu la connaitre pour ma petite fille, avec encore de la neige en hiver, encore des fleurs dans les champs et des éléphants en Afrique. Ça serait trop triste une planète avec juste des humains, des chats, des chiens et des moustiques non ?
Parents réveillez vous, le jour approche où vos enfants vous diront «merci pour la poubelle mas nous on vous la laisse, on se casse sur Mars»
Un peu raide ce post de blog non ?? :))
Ben oui, la gentille Marie ne se sent plus et crie à qui mieux-mieux «la guerre c’est nul, l’amour c’est bien» :)
Non, en réalité, je m’auto adresse également tous ces mots, je les impriment dans ma petite tête vide pour qu’à chaque fois que je tourne la clé dans le contact je culpabilise, pour que je me botte les fesses pour faire réparer mon foutu téléphone au lieu d’en acheter un neuf, pour que ma fille mange des légumes sans pesticides et que le chien du voisin ne fasse plus sa crotte devant chez moi.
J’ai même réussi à me persuader que les douches à l’eau froide retendent les tissus et empêchent le vieillissement, («miroir, mon beau miroir, suis-je la plus belle en ce monde ?» «Prend ta douche et reviens me voir»)
Ou encore que l’énergie de mes jambes sur les pédales provient du léger bourrelet, vous savez, celui qui tremble au dessus de la ceinture («miroir, mon beau miroir, j’ai pris ma douche, suis-je la plus belle désormais ?» «Pédale encore et reviens me voir» «Ha non mais si je pédale, je devrais reprendre une douche à nouveau» «Oui c’est le but, et ça ne te fera pas de mal, faut souffrir pour être belle»)
Sadique mon miroir :) et le votre ?
Ma victoire personnelle serai de convaincre le plus de couples possible de troquer une de leur voiture contre un vélo électrique (plus de sport, moins de gras, c’est pas moi qui le dit c’est la pub à la télé) et qu’en plus d’avoir des jambes galbées, ça fait économiser 4000 euros par an.
Ou plus simple encore : de troquer leur abonnement à «EDF» contre «Enercoop» alloué aux énergies renouvelable, juste un dossier à remplir sur internet.
Allez, s’il vous plait, ne me dites pas que je suis relou, je le sais déjà, ne me traitez pas de vieille grincheuse mais sourissez de toutes vos dents et encouragez moi à déambuler en femme sandwich :)))) (si on encourage très fort je me mets nue dessous, j’ai pris beaucoup de douches froides et j’ai appuyé très fort sur mes pédales, je dois être un peu plus belle maintenant)
Les bonnes actions ne s’arrêtent pas là mais se déclinent à l’infini et au delà:)
Le 29 août :
Et pour finir ce mois d'août en beauté, je me suis carapatée d'Autriche un peu plus tôt (passe droit de maman ou de vieille bique au choix) pour retrouver ma petite famille à Vassieux.
Et oui, sans vouloir faire sa promotion, j'aime mon Vercors (notez bien que je me l'approprie) ses paysages et la variété des endroits qu'il offre aux passionnés de sport nature comme moi.
Nous avons donc élu notre campement sur le stade de la Trompe à Vassieux, hôtel "trafic blanc rallongé 4 étoiles", avec salle de muscu intégrée et cuisine gastronomique, douche panoramique (pas toujours chaude) et accessoires de sport à volonté comme l'atteste la photo jointe.
Je recommande :) pour tout infos supplémentaire veuillez contacter l'agent de voyage : Loishabert.com (mais attention aux abus, je surveille et je suis armée)
Au final des sorties de ski à roulette super sympas sans circulation, un tour de vtt au top du plateau de beurre à Die (puis remontée au point de départ, le truc toujours pénible quand on s'est planté d'itinéraire parce qu'on est trop nuls en orientation, qu'il est 20h et qu'on ne sais plus si il vaut mieux râler parce qu’on a faim ou qu'on a mal aux jambes) mais la vue sur les crêtes du Vercors est incroyable et efface les désagréments de fin de parcours
C'est donc comme ça que j'ai fini ce mois d'entrainement : sur une bonne note.
Le 17 août :
En stage à Hochfilzen
C'est l'Autriche chaude
Je dis chaude parce que étonnamment il fait super lourd pour un site de montagne, super humide comme en attestent la couleur des champs et les moustiques la nuit, et pourtant on a les mêmes couettes qu'en hiver
Autant dire que je passe mon temps à vider mes bouteilles d'eau, tan et si bien que je me transforme en gourde qui fait ploc ploc lorsqu'on la secoue
Pas super sexy la fille, sans compter la sueur qui colle et les mouches qui tournent autour, comme s'il était nécessaire de rappeler l'odeur de mes aisselles
Bref, moi l'Autriche chaude, je préfère en hiver
Le 9 août :
De retour à la maison après un mois d’absence, ça fait du bien de retrouver son lit, son jardin (rempli de patates, de salades, de courges et de fleurs qui ont gentiment poussées toutes seules en notre absence) et sa famille :))))
Après la Norvège, une petite semaine à la mer histoire de se remplir de poissons, de crêpes et d’odeur iodée (Bretagne obligé), une semaine sensée nous reposer qui avait très bien commencée mais s’est finie par une nuit agité ou des molaires de bébé sont venues interagir avec des cauchemars, laissant parents et enfant exténués
Un petit monstre qui grandit, qui s’exprime dans une langue que je commence à comprendre (apanage des jeunes parents que j’ai toujours envié avant :))et qui marque son territoire dans la maison malgré la présence du pot, accessoire roi de la pièce principale
Côté forme, tout va bien malgré une petite fatigue sans doute liée au gros moi de juillet et à la pensée de toutes les heures d’entrainement du mois d’août qui m’attendent
Et puis il y a les Jeux d’été qui occupent les après midi et soirées de notre premier fils Robin, et que je me surprend à regarder, moi qui n’allume jamais la télé, j’étais contente de voir toutes les médailles de cette journée :) Bravo les français :)))
Le 27/07 :
Aujourd'hui célèbre montée du Lysbotn (je sais plus comment ça s'écrit) 7,5 bornes de douleur :)
Mes souvenirs ne m'avaient pas mentis : le seul moment où j'ai apprécié la montée à été sur la ligne d'arrivée
Là, rouge comme une tomate, un intense sentiment de soulagement s'est propagé depuis mon cerveau jusqu'à mes pieds gonflés par l'effort, mêlé d'une certaine fierté de ne pas avoir abandonné
Puis, récompense ultime : un "mac-ririe" : un sandwich de pancake fourré au kit-kiat norvégien
Un régal du sénégal
Mais commençons par la commencement :
10h15 am : 2h de croisière dans le fjord surplombé par ces éternelles falaises de granit découpées qu'on croirait dessinées au fusain, de temps en temps un éclair blanc d'eau mousseuse tranche sur le gris de la roche
Le bateau s'arrête on regarde puis le moteur se remet en marche
12h45 : arrivée au point de départ de "la course de la douleur", récupération des ski roue (rose et lent pour les filles, bleus et rapide pour les garçon, normal, faudrait pas qu'on aille plus vite qu'eux tout de même :))
13h50 : PAN
Le départ est lancé, je le rate, le premier km est plat, ça part assez cool je trouve, du coup je remonte doucement
Début de la montée, les deux avions à réaction Norvégien ont déjà commencé leur lutte solitaire, se débarrassant sans encombre des "sous-fifre" de la discipline : nous
Moi je suis déjà rouge, je clignote comme un lampion
ça tombe bien puisqu'on rentre dans le tunnel et qu'il fait nuit noire, du coup le second groupe profite de ma lueur personnelle et personne ne casse de canne
Au sortir du tunnel, la chaleur me fait gagner quelques degrés supplémentaires, en température et en pression, ce qui n'arrange pas la couleur de mon visage qui vire au violet
J'ai l'impression qu'on a déjà fait au moins 3km mais un méchant panneau nous indique une arrivée à 5km
immense déception, effort mental conséquent pour ne pas abandonner
D'un coup, les filles que je suivais en toute discrétion s'écartent pour me laisser prendre un relais
Bon, j'essaie tan bien que mal de fournir un travail honorable, puis, décidant sans doute que le train n'allait pas assez vite, elles me repassent devant
Les km passent lentement, et douloureusement
Je me compare à une bouteille de champagne qu'on aurait bien secouée : j'ai le cerveau en telle ébullition que j'ai peur que ma tête ne fasse un effet "bouchon" et ne saute tout bonnement à la relance d'un virage
Mais finalement elle reste accrochée, ouf
Voilà, le panneau indique laborieusement le finich à 2km et c'est un peu après que je n'ai pas résisté à une accélération un plus longue que les autres
Je termine donc à cette place : 6ème
La fin est au début du texte, du sentiment de satisfaction au mac-ririe délicieux mais coriace à digérer
Là, je suis dans un bain chaud qui me délasse les jambes
Et j'écris un texte tellement long que je ne suis pas sûre que quelqu'un est allé au bout :))))
incorrigible ririe, quelle bavarde :)
La suite demain
Le 25/07
A nous la douche, une matinée de douche gratos...
Du brumisateur au karcher, toutes les étapes ont été appréciées du public (moi) en particulier lors des tirs couchés sur des tapis d'eau, sensation humide de la pluie qui s'infiltre dans tous les endroits encore secs qu'on s'efforçait de préserver. J'adore.
Aujourd'hui pas de miroir mais une surface huileuse et noire qui transforme le lac en réserve de pétrole.
Cette aprem repos, je vais pouvoir continuer d'observer les oiseaux aux jumelles de la fenêtre de ma chambre (ma nouvelle passion) j'ai dénombré depuis notre arrivée 3 races de grives, quantité de bergeronnettes grises, un gobe-mouche gris, des merles, des pinsons, un bruant jaune, des hirondelles de cheminée, moineaux domestiques et entendu du verdier...
Je ressemble un peu à une perverse à épier à la jumelle derrière ma fenêtre mas bon....:))
Le 22 juillet :
J’ai l’immense honneur de vous annoncer que j’ai une page faceboo (bon, mon ordinateur ne marche plus et je ne peux malheureusement plus mettre ni points d’exclamation, ni point tout court, ni la lettre située entre le «l» et le «j», donc le pauvre «faceboo» est privé de son «») C’est un début pour une vieille dame comme moi alors soyez indulgents je vous prie
Pour l’instant par exemple je n’arrive pas à mettre de photos ça me soule
Ça me soule déjà en fait
Mais bon, je vais essayer d’être patiente et d’apprendre à vivre avec mon époque «hyper connectée»
Je crois que j’aurai été meilleure pour la fabrication du feu avec des bouts de bois
Pas sûr
Bref,j’ai vu qu’il y avait plusieurs pages déjà crées en mon nom «AU VOLEUR» ce sont des faussaires
la vraie, vous la reconnaitrez j’en suis sûre
Voilà tout
Je suis très frustrée de ne pas avoir de points d’exclamation, ça change le ton de mon texte et ça fait trop sérieux
Alors que ce n’est pas sérieux
J’espère que vous comprendrez toujours mon humour moisit sans ces précieux symboles linguistiques, je compte sur vous
A noté que nous n’avons toujours pas prit la pluie ici en Norvège, malgré un raid aujourd’hui de 4h30, un record
Le caillou entre les falaise tient toujours debout, on a vérifié
Mes jambes ont toujours un peu mal elles aussi, pas besoin de vérifier
Le 19 juillet:
Nous voici repartis pour le granit et les forêts moussues dégoulinantes de vert.
Et la pluie.
En attendant depuis l’avion, le monde est plat en dessous. Plat et petit. On se sent haut, comme coupés du monde terrestre, en apesanteur, le temps d’un vol.
Ça doit être bien d’être un oiseau, d’avoir en permanence cette sensation de se détacher de la réalité une fois dans les airs. De regarder rétrécir les problèmes terrestres en même temps que les montagnes, se confondre les rubans d’asphalte avec les cours d’eau dans des tons bruns-noirs à reflets d’argent.
Les villes apparaissent plus propres, plus rangées, des séries de petites boites bien ordonnées les unes à côté des autres. Les usines et autres zones industrielles sont toujours moches vue de dessus mais elles font penser à des puces d’ordinateur, ce qui leur donne un air moins agressif.
Quant aux champs, ils s’étalent en un patchwork de verts et jaunes dont la surface des taches colorées varie tout en restant plus ou moins rectangulaires.
Enfin, des petites colonnes de fourmis se déplacent d’une ville à l’autre, dans leurs carrosserie colorées, seuls témoins du temps qui s’écoule en bas depuis mon hublot rond.
Un hublot rond, c’est marrant parce que vu d’ici, on dirait que l’homme ne sait fabriquer que des choses anguleuses faites de droites et de coins, ce hublot doit être une exception.
Des rectangles partout, et des carrés Les formes arrondies sont réservées pour le minéral des montagnes, le végétal des forêt ou les méandres des rivières.
Puis, l’air climatisé doit me monter au ciboulot et je me prends à rêver à ces multitudes d’endroits où je n’irais jamais, me contentant de les survoler et d’imaginer comment est la vie en ces lieus.. Et je me perds volontiers dans cet état d’errance, construisant un nouveau monde, des nouvelles villes, inventant la symbiose de l’homme et la planète terre Et puis les éléphants roses...
Le voyage emporte doucement mon esprit vers des horizons flous mais doux comme les nuages de coton que je traverse gaiement.
Et puis l’avion redescend, petit à petit le relief se reforme, les arbres se distinguent des poteaux électriques et les routes redeviennent des routes.
Mes puces d’ordinateurs grossissent brutalement pour se transforment en grosses verrues, et à la fin, je ne distingue plus rien d’autre que le tarmac gris sur lequel le retour à la réalité s’effectue sans douceur Le temps recommence de tourner, l’air brulant du dehors remplace mes rêves par l’actualité et ses horreurs.
Et pourtant, j’ai vu tellement de belles choses de là haut, comment ne pas se laisser aller à des rêves optimistes où l’homme y joue le héros ?
Le 15 juin :
Stage à Prémanon. Premier stage avec l’équipe pour moi puisque je n’avais pas participé à celui du mois de mai dans le massif central.
Je me sens un peu comme en vacances, un peu désoeuvrée parfois mais d’une manière agréable, je profite aussi du silence et de mettre les pieds sous la table en marchant doucement sans avoir à courir partout comme à la maison.
Ma maison, très belle, est devenu un endroit où le temps s’écoule aussi rapidement que mon énergie. A chaque seconde je me déleste de kilos d’énergie pour finir à 22h complètement vide, comme une coquille d’oiseau lorsque le poussin s’est envolé. Sauf que chez moi le poussin ne s’envole jamais et me réveille tous les matins avec une faim de loup.
C’est pourquoi, en ce moment, je suis au repos forcé. Le poussin, les entraînements, les à côtés du sport, les études et surtout la vie de tous les jours ont eu raison de ma réserve d’énergie, je dois trouver une prise suffisamment puissante pour mettre les doigts dedans et compter jusqu’à 10 ou bien reprendre tout doucement l’entraînement en me reposant.
Bizarrement j’opte pour la seconde proposition. Je suis donc venue à Prémanon mais je raccourcis les séances et je profite du calme Jurassien et du comté pour recharger les batteries. J’espère que les futurs tests d’énergie que nous faisons régulièrement afin de pallier à tout épisode de fatigue chronique seront meilleurs d’ici la fin du mois afin de reprendre le train et des volumes horaires de ski à roulette, musculation et autre dignes d’une femme de 30 ans.
J’ai failli dire «fille de 30 ans» mais quand même, pour cet âge respectable je pense avoir mérité le titre de femme. Et oui, dimanche prochain j’aurai un nombre qui commence par 3..... Halalalallala déjà ???? Vous en êtes bien sûr ???
C’est peut être ça finalement, la cause de ma fatigue.... la trentaine arrive et l’organisme proteste contre ce changement de dizaine imposé brutalement (sans que je n’ai eu le temps de m’en rendre compte..) Bref, j’ai intérêt de prendre une grande inspiration avant de souffler toutes ces bougies !!
En attendant, je me repose, va doucement Marie, prend soin de ton vieux corps rabougri si tu veux qu’il te suive encore un peu dans ta quête hivernale....
Le 18 mai :
Chouette une belle page blanche.... une belle saison toute neuve aussi, de quoi griffonner des aventures, écrire des bêtises et essayer de partager des moments sportifs intenses (heu, là c’est un peu prétentieux madame Habert...!!)
D’autant plus que j’ai finalement décidé de rester en Bretagne. Oui, en ce moment je suis à Saint Malo. Dans la cité Corsaire. Et peut être que je vais y rester, le troll terrorise déjà la population de ses dents écartées et si finalement ce n’était pas le cas, il réduit en bouillie tous les châteaux (de sable) du coin et tyrannise au moins deux personnes innocentes : ses parents. Terrible ce troll.
Je profite donc en ce moment d’un cadeau qui nous a été offert par mon partenaire SOMFY : une semaine en thalassothérapie. Waouhhh !!! Je ne connaissais ni le concept, ni l’endroit et j’apprécie entièrement me remplir de gras intra et extra muros : du beurre salé par voie orale et des huiles de massages en application externe.
J’ai donc décidé de rester. A la place du ski, je ferai de la planche à voile, au lieu des igloos, des châteaux de sable, et je remplacerai la tartiflette par des crêpes. De toute façon je n’aime pas la tartiflette. Mon plan est donc très simple. Reste le plus difficile cependant : convaincre l’entreprise de m’offrir le reste de mes nombreux jours à m’enduire de beurre en regardant le soleil couchant.....
En tout cas nous remercions de tout coeur Somfy pour ce beau cadeau que nous apprécions à tout instants. La semaine est passée tellement vite, et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de retenir le temps s’écoulant comme du sable à travers nos doigts..... et Adèle s’y connait en sable, elle essaye de le ramener en quantité impressionnante dans ses bottes, sa bouche, ses doigts, ses cheveux... sa couche ??!!! (très ingénieuse déjà !)
Quand à l’endroit.... la Bretagne me ravie une fois encore par ses côtes sauvages, ses maisons grises aux volets colorés, sa végétation tout en palette de couleurs et l’ambiance un peu mystérieuse qui gronde en accompagnant les vagues. Promis la Bretagne je reviendrai.